2016-2017
HARAS DU PIN
Sobriété et simplicité caractérisent le Haras du Pin, et pourtant sa splendeur lui vaut d'être surnommé
"LE VERSAILLES DU CHEVAL"
Usage délicat des matériaux : brique, pierre, terre cuite, ardoise,
Déclinaison savante de courbes et de contre-courbes, d'une douceur infinie.
En effet, depuis la cour d'Honneur, les écuries principales déploient l'arrondi somptueux de leurs bras vers l'allée Louis XIV, et les pavillons sont percés de passages couverts, au travers desquels on aperçoit les cours secondaires et de nouvelles suites d'écuries.
Le château : Cette demeure permet de découvrir la vie d'un château à la campagne, édifié au siècle des Lumières ; trophées équestres, salons où les peintures animalières côtoient de superbes tapisseries du XVIIe siècle.
Le Haras du Pin est marqué de l'empreinte du grand siècle puisqu'il est né de la volonté de Louis XIV et de Colbert.
Napoléon redonnera les lettres de noblesse de ce grand monument après la Révolution qui a entraîné la chute des Haras Royaux.
Ecrin de verdure où le cheval est roi, le domaine s'étend sur plus de 1000 hectares, avec sa perle
LE HARAS DU PIN
L'image du haras est indissociable de celle de ses étalons à commencer par les percherons dont l'histoire débute dans l'Orne.
Les types de chevaux peuvent se répartir en cinq groupes :
- les chevaux de course (pur-sang, trotteurs),
- les chevaux de selle (français, anglo-arabes, arabes, et d'autres races étrangères),
- les chevaux de trait normands (le percheron, le cob),
- les poneys français de selle, le Connemara, le Welsh, le New Forest et le Shetland, principales races élevées en Normandie,
- les races de chevaux de loisir (équitation, dressage, randonnée) tels que les chevaux américains, ibériques, camarguais.
Le Haras national du Pin possède aujourd'hui un patrimoine hippomobile remarquable, tant par le nombre des véhicules que par la qualité de la plupart d'entre eux.
La sellerie d'honneur abrite une collection de harnais et licols, toujours utilisés, confectionnés sur mesure pour chaque cheval. Les chaleureuses boiseries de chêne qui décorent cette pièce présentent une corniche raffinée, ornée de denticules. Outre un tableau de mors au fond de cette pièce, différentes selles sont exposées (française, de voltige, de course,...).
La maréchalerie : véritable auxiliaire du vétérinaire, le maréchal-ferrant peut fabriquer un fer dans la forge avant de le poser sur le pied du cheval. Cette ferrure permet au cheval de travailler et de développer ses qualités selon l'utilisation propre à sa race, du fer en aluminium pour les galopeurs au fer avec des rainures pour les chevaux de sport spécialisés sur le saut d'obstacles.
La sellerie : Présentation du savoir-faire traditionnel du sellier : fabrication d'une selle, des outils originaux comme le couteau demi-lune,...
Les jeudis du Pin : Des attelages, cavaliers, numéros inédits sont mis en scène au coeur du bel espace ombragé qu'est la carrière de la Poste. Présentation en musique ponctuée par des numéros d'artistes avant le prestigieux défilé d'attelages composé de la collection historique des voitures hippomobiles dont les couleurs rouge et noire se marient harmonieusement aux robes des chevaux.
Pour compléter les numéros traditionnels, des nouveaux tableaux sont présentés par des artistes en résidence : Piéric et la compagnie ATAO.
AUVERS-SUR-OISE
"SUR LES PAS DE VAN GOGH"
"N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir"
Le 20 mai 1890, Van Gogh s'installe à l'auberge Ravoux à Auvers, non loin de son frère Théo. Jusqu'à sa mort le 29 juillet 1890, il peindra près de 80 tableaux. Il n'est au monde que quelques rares endroits qui portent en eux l'âme de leur époque. La chambre de Van Gogh à l'auberge Ravoux est de ceux-là.
A Auvers Van Gogh a pu satisfaire sa nostalgie du Nord, qui s'était emparée de lui depuis une année entière. Il voulait faire un détour par le milieu de sa jeunesse, fermer la parenthèse qu'il avait ouverte aux Pays Bas, au début de sa vie d'artiste.
Malgré de graves troubles intérieurs, Vincent Van Gogh ne s'est jamais arrêté de peindre ; en huit ans, il a réalisé près de 900 tableaux et un millier de dessins. Son oeuvre post-impressionniste sera prise comme source d'inspiration par le fauvisme et l'expressionnisme.
"Réaliser des esquisses revient à planter des graines pour faire pousser des tableaux".
MAISON-ATELIER DE CHARLES-FRANÇOIS DAUBIGNY
Premier foyer artistique d'Auvers créé en 1860 par Daubigny, ce lieu de mémoire fut le point de rencontre de ses amis paysagistes. D'une hauteur de 7,50 m, l'atelier dispose d'une grande baie vitrée. Cuisine, entrée et salle à manger dominent un très beau jardin. Les 200 m2 des murs des différentes pièces sont décorés par l'artiste, ses enfants et ses amis proches dont Camille Corot et Honoré Daumier.
Monet, Pissaro, Berthe Morisot, Cézanne s'invitent volontiers dans cette maison labellisée "Maison des Illustres" en 2014.
MUSÉE DE L'ABSINTHE
Ce musée recrée l'ambiance des cafés de la Belle Epoque où l'absinthe, originaire de Suisse et de Franche Comté, était la boisson favorite des poètes et des artistes. Les oeuvres originales qu'il renferme nous font découvrir son importance dans la vie sociale et culturelle du XIXe siècle. Des secrets de fabrication à sa prohibition en 1915, il nous fait traverser toute cette période, avec des collections uniques et authentiques d'objets tels que les cuillères ou encore les fontaines, faisant partie de l'art de la table nécessaires au rituel de consommation, de dessins de presse, eaux-fortes et tableaux sur le thème de l'absinthe que l'on appelait alors la Fée Verte.
Dans le jardin, les plantes aromatiques constitutives de la Fée Verte libèrent leurs arômes et invitent à la dégustation.
La cuillère : élément clé du rituel de la consommation de l'absinthe au XIXe siècle, rituel accompli avec de très beaux objets, comme des verres soufflés à la canne par les maîtres verriers et dont la boule creuse, au fond, représente la dose d'absinthe qu'on va diluer à l'aide d'une cuillère percée où l'on dépose le sucre sur lequel on fait couler le fin filet d'une eau très fraîche, qui en tombant sur l'absinthe, va la troubler,... ce qui est dû au fait que l'eau et les huiles essentielles des plantes ne se mélangent pas, mais forment une émulsion.
Les plantes :
- La "grande absinthe", variété d'armoise,
- La "petite absinthe" qui va servir à la coloration,
- La badiane ou anis étoilé, le fenouil et l'anis vert qui vont apporter la saveur anisée.
ILE DE LA JATTE
DOMAINE DE SAINT-CLOUD
ILE DE LA JATTE
Perle de verdure dans un écrin aquatique illustre : la Seine, l'île de la Jatte est connue au-delà de nos frontières grâce au chef- d'oeuvre de Georges Seurat "Un dimanche après-midi à la Grande Jatte", à l'origine du mouvement néo-impressionnisme qui a influencé toute la peinture contemporaine. L'histoire de l'île, aujourd'hui située sur les communes de Levallois-Perret et Neuilly-sur-Seine, est originale, car sa situation à proximité de la capitale lui a procuré le pire et le meilleur...
Au XIXe siècle, elle devient rapidement un lieu de fêtes et de loisirs pour les parisiens qui viennent s'adonner au canotage, ses guinguettes, ses bals musettes, ses bandits et ses demoiselles de petite vertu à la Belle Epoque.
Puis elle participa activement à la fabuleuse aventure technologique qui engendra notre civilisation industrielle, notamment dans les domaines de l'automobile et de l'aéronautique.
Le rucher et ses 22 ruches aux teintes pastel, produisant plus de 2000 pots de miel par an
Elle se métamorphose de nos jours, tel un joyau mis en valeur par le fleuve. Le parc, les squares, les berges ombragées constituent une couronne de verdure dont le fleuron est
le temple d'Amour, symbole de l'ile.
DOMAINE DE SAINT-CLOUD
Façonnés au XVIe siècle, le château et son parc furent tour à tour propriété de Catherine de Médicis, de Monsieur, frère de Louis XIV, de Marie-Antoinette, de Bonaparte et de Napoléon III.
Tout au long du XVIIIe siècle, des fêtes somptueuses sont données à Saint-Cloud.
Résidence d'été des souverains au XIXe siècle, le château est incendié en 1870. Trop intimement lié aux souvenirs de la Monarchie et de l'Empire, le bâtiment est rasé en 1892.
S'étalant sur près de 460 hectares, le Domaine National de Saint-Cloud, est un site naturel protégé depuis 1923. Il renferme des jardins à la française, le jardin du Trocadéro et son agencement à l'anglaise, des fontaines et forêts, et offre une vue panoramique sur Paris.
Le parc, élaboré sur les bases d'un jardin à l'italienne, dessiné par Le Nôtre et ses successeurs, est remarquable pour la majesté des perspectives, et considéré comme l'un des plus beaux jardins d'Europe.
Quelques grands événements :
Henri III y meurt en 1589
Napoléon Bonaparte y organise son Coup d'Etat du 18 brumaire
Le 18 mai 1804, Napoléon Ier y est proclamé Empereur
Le 3 juillet 1815 est signée à Saint-Cloud la capitulation de Paris
Le 2 décembre 1852 Louis Napoléon Bonaparte y est nommé Empereur
et signe la déclaration de guerre à la Prusse le 17 juillet 1870.
CENTRE DE TRI POSTAL DE WISSOUS
AEROPORT D'ORLY
CENTRE DE TRI POSTAL DE WISSOUS
Cette visite permet de découvrir tous les procédés de fonctionnement d'une plate-forme industrielle de courrier et de comprendre ainsi les différentes étapes par lesquelles passent l'ensemble des courriers avant d'être livrés dans vos boîtes aux lettres.
Sur un terrain de 9 hectares, la Plate-forme Industrielle Courrier de Paris-Sud Wissous a un trafic quotidien de 7 millions d'objets. La PIC trie le courrier "départ" et "arrivée" (entreprises et particuliers) des 10 arrondissements du sud de Paris, de l'ensemble de l'Essonne, d'une partie du Val-de-Marne et d'une partie des Hauts-de-Seine.
Les PIC sont dotées de machines ultra modernes capables de trier jusqu'à 50 000 plis à l'heure en petit format et 37 000 plis en grand format. Un système de lecture optique permet aux machines de tri de capter toutes les informations figurant sur l'enveloppe et de les traiter en temps réel.
On y prépare aussi le courrier pour les facteurs des 10 arrondissements du sud de Paris et de l'Essonne.
C'est la plus grande plate-forme d'Europe.
Quelques chiffres :
Fonctionne 24 heures/24
6 jours/7
900 agents
270 m de long, 120 m de large, superficie de 40 000 m2
4 machines de tri préparatoire, 11 machines de tri industriel petit format, 3 machines de tri industriel grand format
AEROPORT D'ORLY
C'est du côté des pistes, en zone réservée, que nous découvrons l'histoire et le fonctionnement de l'aéroport de Paris-Orly.
Sécurité avant tout :
A cette occasion, nous prenons place à bord d'un bus pour cette visite de 2 heures. Après un passage obligatoire au point de contrôle de la Gendarmerie des transports aériens, il nous est remis un badge autorisant l'accès sur le site. Les formalités de sûreté sont les mêmes que pour tout passager prenant l'avion.
Un peu d'histoire :
Orly Sud a été inauguré en 1961, et le terminal Ouest dix ans plus tard. L'aéroport s'étend sur une surface totale de 1500 hectares (contre 3200 pour l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle) et comporte trois pistes au total, deux étant orientées en direction des vents dominants en Ile de France, l'Est et l'Ouest.
Un ballet aérien :
En moyenne, 750 mouvements d'avions sont recensés quotidiennement, soit environ un décollage et un atterrissage toutes les deux minutes environ. Les heures de pointe sont en début de matinée, le midi et en fin d'après-midi. Cependant, l'aéroport a l'obligation de respecter un couvre-feu quotidien de 23 h30 à 6 h du matin afin de limiter les nuisances sonores.
Au feu les pompiers... !
Le nouveau bâtiment des pompiers d'une surface de 3600 m2 permet toute intervention en moins de 3 minutes à n'importe quel endroit de l'aéroport avec des véhicules ultra perfectionnés, d'un montant de 1,4 million d'euros l'unité. La flotte d'engins est impressionnante. La sortie du véhicule d'intervention doit se faire en 25 secondes. Chaque camion peut stocker 15000 litres d'eau, éjectables en 3 minutes chrono. Ils interviennent aussi sur toutes sortes d'incidents non aéronautiques (malaise d'un passager, enfant qui se blesse, chute,...).
Nous distinguons un vieil avion en bout de piste. Il s'agit d'un vieil Airbus A-300, qui sert de terrain d'exercice pour les entraînements des pompiers.
Flocons annoncés !
Une quinzaine de déneigeuses sont alignées en face d'une rangée de nacelles dédiées au dégivrage des ailes. L'aéroport dispose même de son propre silo à sel.
300 employés sont prêts à intervenir à tout instant en cas d'alerte à la neige.
Attention, oiseaux en approche !
Cette brigade dédiée à la vie sauvage a pour mission de limiter la présence des oiseaux sur les pistes au décollage et à l'atterrissage afin de limiter les risques de collision.
"Les anges gardiens de l'aéroport" interviennent d'abord en imitant les cris de détresse des dix espèces d'oiseaux les plus courantes dans la région. Si cela ne suffit pas, ils lancent alors des fusées crépitantes, et en dernier recours, un coup de feu tiré en l'air effraiera les volatiles les plus récalcitrants. Ce service doit aussi se battre contre les taupes dont les galeries pourraient s'avérer dangereuses si elles venaient à détériorer le bitume des pistes.
Opération à haut risque...
Passage devant d'immenses citernes blanches, lieu de stockage du kérosène. Un important réseau d'oléoducs souterrains permet d'approvisionner directement les aéroports franciliens depuis...Le Havre !
Le ravitaillement en carburant est une opération délicate. L'avitailleur, présent sur le tarmac, relie son camion-citerne à une trappe située dans le sol pour y pomper le kérosène. Le carburant est contenu dans les ailes de l'appareil. L'ensemble de cette opération dangereuse peut prendre plusieurs heures pour les plus gros porteurs comme les Boeing 777.
Isba en vue !
Nous passons à proximité du Pavillon d'Honneur (voué à la démolition) surnommé l'Isba, en souvenir de son premier hôte Nikita Khrouchtchev, qui vint à la rencontre du Général de Gaulle en 1960.
HOTEL DE BEAUVAIS
MUSEE D'HISTOIRE DE LA MEDECINE
HOTEL DE BEAUVAIS
Chef d'oeuvre de l'architecture du XVIIe siècle, l'Hôtel de Beauvais, l'un des plus beaux hôtels particuliers du Marais, fut construit par Antoine Le Pautre, premier architecte du Roi, à l'emplacement de l'ancienne maison de ville de l'Abbaye de Chaalis dont subsiste une remarquable salle gothique du XIIIe siècle.
Antoine Le Pautre dut faire preuve d'une grande inventivité architecturale pour caser l'édifice sur un terrain réduit et très irrégulier.
Catherine de Beauvais, bossue et borgne, dite Catau la Borgnesse, première femme de chambre d'Anne d'Autriche, était l'une de ses plus fidèles confidentes. C'est d'ailleurs elle qui, sur demande de la Reine, dépucela le jeune roi Louis XIV. Une telle faveur valait bien des récompenses !
C'est depuis le balcon qui donne sur la rue que le 26 août 1660 la Reine, Mazarin, la Reine d'Angleterre, les plus hauts personnages de la Cour et.... la Baronne de Beauvais assistèrent au cortège de Louis XIV, présentant à Paris sa jeune épouse Marie-Thérèse d'Espagne.
Plus tard, Mozart logea avec ses parents dans cet Hôtel devenu alors propriété de l'ambassade de Bavière.
L'Hôtel de Beauvais abrite aujourd'hui la Cour Administrative d'Appel de Paris.
MUSEE D'HISTOIRE DE LA MEDECINE
Les collections du musée, les plus anciennes d'Europe, sont présentées dans une très belle salle de 25 mètres de long sur 8 mètres de large, construite entre 1905 et 1907, décorée de boiseries dans lesquelles sont enchâssés des portraits de médecins et chirurgiens célèbres. Aux instruments de chirurgie s'ajoute un imposant ensemble de pièces qui couvre les différentes branches de l'art opératoire jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Couteaux en fer et bois
Au Moyen Age, on se servait de ces couteaux pour les amputations
Le rétracteur
servait lors des amputations à maintenir les chairs pour pouvoir faire un beau moignon
Coffret de trépanation
On peut aussi y découvrir quelques rares trousses de médecins et de chirurgiens ainsi que des instruments de physiologie.
Etuve à désinfection par le formol
Table à examens gynécologiques et à opérations
Pulvérisateurs
Irrigateurs vaginaux
Ambroise Paré et prothèse de main
L'oeuvre de Bernard Buffet est reconnaissable à l'absence de perspective, la touche griffée avec ses traits noirs, une palette monochrome et souvent sombre. Tel est le style "Buffet".
"La peinture, on n'en parle pas, on ne l'analyse pas, on la sent."
"On me pensera prétentieux, mais regardez ces toiles - Comme on dit : Il faut le faire."
"J'aimerais vivre au fond de la mer, comme le capitaine Nemo."
"La grande peinture n'a jamais fait rire."
"La Haine dont je suis entouré est pour moi le plus merveilleux cadeau que l'on m'ait fait. Je n'ai à Ménager rien ni personne.
Peu de gens peuvent en dire autant."
ICÔNES DE L'ART MODERNE
LA COLLECTION CHTCHOUKINE
On ne peut pas parler de cette exposition sans évoquer l'écrin dans lequel elle a lieu. Cette "caravelle futuriste" composée de douze voiles est due au célèbre architecte Frank Gehry.
"J'ai eu à coeur de concevoir pour Paris un vaisseau magnifique qui symbolise la profonde vocation culturelle de la France."
Frank Gehry
Ce nuage de verre blanc flottant à la lisière du bois de Boulogne est revêtu de filtres colorés (13 teintes différentes). Daniel Buren, en accord avec l'architecte, a transformé le bâtiment en s'appuyant sur la transparence et l'effet de miroir. Cette oeuvre temporaire renouvelle le regard sur l'architecture.
"La transparence et la qualité d'une couleur projetée grâce à un filtre coloré est, à mes yeux, beaucoup plus vivante qu'une couleur peinte, recouvrant une surface."
Daniel Buren
A l'époque où la génération moderne des grands marchands d'art prend son envol, un collectionneur russe, issu d'une vieille dynastie de riches industriels moscovites, vint à Paris en 1897. Sergueï Chtchoukine allait constituer entre 1898 et 1914, par ses choix personnels et quelques conseils avisés, cette monumentale collection. Il aurait acheté lors de ses séjours à Paris plus de 250 tableaux. C'est l'une des collections les plus importantes pour l'art moderne, en grande partie français, du début du XXe siècle, qui n'a jusqu'alors jamais été montrée, certaines pièces comme "L'Atelier Rose" de Matisse, quittant pour la première fois la Russie. Visionnaire, il achète tant des Monet, des Cézanne et des Rousseau, des Gauguin et Derain que des Matisse et Picasso.
Paul Cézanne
Claude Monet
"Puis, dans Londres, par-dessus tout ce que j'aime, c'est la brume.... Car sans le brouillard, Londres ne serait pas une belle ville."
Claude Monet
Edgar Degas, Vincent Van Gogh, Henri de Toulouse-Lautrec
Le douanier Rousseau, La Muse inspirant Le Poète (portrait de Guillaume Apollinaire et de Marie Laurencin)
"Nous sommes réunis pour célébrer ta gloire, / Ces vins qu'en ton honneur nous verse Picasso, / Buvons-les donc, puisque c'est l'heure de le boire / En criant tous en choeur : Vive ! Vive Rousseau !"
Guillaume Apollinaire
Paul Gauguin
"J'ai fait dernièrement un nu de chic, deux femmes au bord de l'eau, je crois que c'est encore ma meilleure chose jusqu'à ce jour."
Paul Gauguin
André Derain, Georges Braque
"Ce qui m'intéresse le plus, ce n'est ni la nature morte, ni le paysage, c'est la figure. C'est elle qui me permet le mieux d'exprimer le sentiment pour ainsi dire religieux que je possède de la vie."
Henri Matisse
"La composition est l'art d'arranger de manière décorative les divers éléments dont le peintre dispose pour exprimer ses sentiments."
Henri Matisse
Picasso
"Très souvent un tableau ne plaît pas au premier regard, il révulse. Mais un ou deux mois passent, on se souvient de lui sans le vouloir, on le regarde encore et encore. Et tout à coup il se révèle. On commence à le comprendre, et à l'aimer," avait confessé Chtchoukine en parlant de Picasso. "Picasso s'est emparé définitivement de moi, et j'ai commencé à acheter tableau après tableau."
Vladimir Tatline, Alexandre Rodtchenko
Kazimir Malévitch, Natalia Gontcharova
MUSEE DU PARFUM FRAGONARD
MUSEE RODIN
MUSÉE DU PARFUM FRAGONARD
Ce lieu chargé d'histoire et dont la Maison Fragonard a voulu conserver l'esprit, a été tour à tour un théâtre, un manège vélocipédique et un magasin de meubles anglais.
De la matière première au métier de parfumeur, le Nouveau Musée présente les secrets de fabrication du parfum, ainsi qu'une magnifique collection de flacons précieux, de l'Antiquité à nos jours.
Plongé dans l'ambiance d'une usine de parfumerie fin XIXe siècle, le visiteur découvre l'univers du parfum au travers d'une scénographie alliant objets anciens, archives, images vidéos d'aujourd'hui.
En 90 ans, l'activité de la parfumerie Fragonard ne s'est jamais interrompue. Au moment de la Seconde Guerre mondiale, et suite à la pénurie de verre, Emilie Costa décida d'utiliser l'estagnon, flacon de laboratoire en aluminium. Pour le rendre plus précieux au féminin, elle eut l'idée de le colorer en or. Traversant les décennies, son esthétique intemporelle est devenue la marque de fabrique de la Maison.
Voyage olfactif inédit
MUSÉE RODIN
C'est en 1908 que Rodin s'installe à l'Hôtel Biron, l'un des joyaux du style rocaille français. Séduit par le lieu, Rodin forme alors le projet de donner la totalité de ses collections à l'Etat afin de les installer dans cet Hôtel, le transformant ainsi en musée Rodin.
Buste de Rodin
Jeune fille au chapeau fleuri L'homme au nez cassé L'orpheline alsacienne
Jeunes filles aux fleurs dans les cheveux
Jeune femme et enfant Le Baiser
Le Désespoir Le Penseur L'Adieu
Camille Claudel : Rodin
Les Causeuses Paul à trente-sept ans La Valse
Piédestal Les Titans Masque de Camille Claudel
Cette salle évoque la présence de Rodin à l'Hôtel Biron. L'artiste découvre le lieu en 1908 et en fait un espace de travail, d'exposition et de réception des artistes, des collectionneurs et des modèles. Confrontant ses oeuvres et ses collections d'antiques et de peintures, il les dispose à même le sol, les présente sur des caisses ou sur des sellettes de sculpteur, en préfiguration du futur musée.
Le Penseur
Balzac
Ce musée offre le charme spécifique du lieu, de son parc, une demeure d'artiste où il fait bon flâner.
"Jeunes gens qui voulez être les officiants de la beauté, peut-être vous plaira-t-il de trouver ici le résumé d'une longue expérience."
HERGE
"A croire mes parents, je n'étais vraiment sage que lorsque j'avais un crayon à la main et un bout de papier. A sept ans, je griffonnais des historiettes sur un gamin des rues. Je ne pouvais raconter une histoire que sous forme de dessin. Dans la classe, à l'heure des maths, je remplissais mes cahiers des gribouillages que je dessinais déjà sous forme suivie, à l'horizontale."
"La bande dessinée est mon unique moyen d'expression. Qu'y a-t-il d'autre à ma disposition ? La peinture ? Il faut y consacrer sa vie. Et comme je n'ai qu'une vie - et déjà largement entamée, - je dois choisir : la peinture, ou Tintin, pas les deux ! Je ne peux pas être peintre du dimanche ou du samedi après-midi, c'est impossible !..."
"Et je crayonne, et je rature, et je gomme, et je recommence jusqu'à ce que je sois satisfait. Mais il m'arrive de percer le papier à force de retravailler un personnage !..."
La foule des isolés (carte de voeux des studios Hergé pour l'année 1973)
"Tintin m'a rendu heureux. J'ai fait de mon mieux ce que j'ai fait et ça n'a pas toujours été facile. Mais je me suis beaucoup amusé. Et en plus, comme le disait Sacha Guitry, on m'a payé pour le faire. C'est un comble non ?"
"Si je vous disais que dans Tintin j'ai mis toute ma vie"
MINISTERE DES FINANCES
Emblème de François Mitterrand : le chêne (Force) et l'olivier (Paix)
Voulu par François Mitterrand en 1981, mis en chantier en 1984, inauguré en 1989 par Pierre Bérégovoy, le Ministère des Finances présente une architecture intelligente, adaptée aux différentes exigences de la vie parisienne : les bâtiments sont arqués afin de permettre la circulation routière
tandis que des douves présentent Bercy comme une forteresse à protéger. A partir de ses cinq grands bâtiments (Colbert, Vauban, Necker, Sully et Turgot) "Bercy" offre toute la diversité d'une ville avec ses rues, galeries, terrasses, patios, jardins et passerelles qui relient tous les bâtiments. Il a ses restaurants, cafétérias, kiosque multimédia, crèche, poste avec un "télédoc" de 450 wagonnets qui se charge de l'acheminement automatique du courrier. Bercy possède aussi, grâce au "1 %" artistique, de nombreuses oeuvres d'art.
Des cloisons modulables, perches électriques et arrivée des fluides par les faux plafonds, permettent d'adapter les surfaces aux besoins.
Quelques chiffres :
superficie du site : 5 hectares ;
6 000 agents travaillent sur le site ;
42,8 km de couloirs ;
206 000 m2 de surface de bureaux ;
48 000 m2 de surfaces vitrées.
Le bâtiment Colbert, d'une longueur de 360 m, séparé de la rue par des douves, est traité comme un viaduc (à l'image du viaduc de Bercy) avec 2 grandes arches de 70 m de long et de 8 000 tonnes chacune, qui enjambent l'une la rue de Bercy, l'autre plongeant dans la Seine enjambe le quai de Bercy, et sont reliées entre elles par une succession d'arches plus petites. L'élément de base de la construction est un carré de 90 cm x 90 cm. Toutes les structures du bâtiment sont reproduites à partir de ce carré.
Le bâtiment Necker suit les voies ferrées et se prolonge vers les bâtiments Sully et Turgot. Deux pavillons d'époque "Restauration" encadrent les bâtiments Colbert et Vauban.
Hall Pierre Bérégovoy : Le Grand Ruban, patchwork de 25 marbres différents, de Guy de Rougemont
Aux Arbres Citoyens de Matta
Fluctuations (monétaires) d'Alechinsky, nouvelle monnaie fictive inspirée des plaques d'égouts, vu au fil des sept jours de la semaine
Pactole de Rebeyrolle : histoire de Midas et de sa cupidité qui l'entraîna à la mort
Palmes de Titus-Carmel
Porte d'Honneur "Les Fruits de la Terre" de Jeanclos : plus grande porte d'Europe (7 m x 7 m), constituée de 50 panneaux de bronze (chaque panneau pèse environ 120 kg) ornés de sculptures ; elle ouvre sur la Cour d'Honneur
Hôtel des Ministres et Cour d'Honneur Robert Schuman
L'Hôtel des Ministres constitué d'un cube de neuf étages, décalé de 12 degrés par rapport à l'axe du bâtiment Colbert, est surmonté d'une plate-forme "hélistation". Il est placé dans l'axe de Notre-Dame, concrétisé au sol par une bande blanche.
Marayat
La Galerie d'Honneur (Galerie des Glaces) mène au Grand Salon Michel Debré, orné d'une tapisserie des Gobelins qui a nécessité dix ans de travail et deux tapissières
Très belle vue sur l'institut de la Mode et du Design
Hall d'accueil des Conférences et "Mural" de Turiot dit "le peintre des matériaux"
Salle des Commissions François Bloch-Lainé et tapisseries de Soulages
Arche rue de Bercy
MUSEE DES ANNEES 30
ILE SEGUIN
MUSEE DES ANNEES 30
Le Musée des Années 30 est l'un des musées les plus importants dans son domaine. Il est consacré à la période à la fois riche et foisonnante de l'art classique, et aux divers courants du réalisme de l'entre-deux-guerres. Cette période a été particulièrement faste pour Boulogne-Billancourt grâce aux nombreux artistes, architectes et industriels qui ont fait de cette ville un véritable symbole des temps modernes. Il suffit de citer quelques noms parmi ceux qui y ont vécu ou oeuvré :
- pour le cinéma : Abel Gance, Marcel Carné, Renoir, Pagnol ;
- pour l'industrie : automobiles Renault, avions Voisin, Farman, Blériot ;
- pour l'art : Juan Gris, Le Corbusier, Mallet Stevens, Tony Garnier.
Sur 3000 m2, on peut y admirer les objets qui témoignent d'une époque ; les collections magnifiques sont autant de trésors rassemblés dans un écrin architectural inouï.
Ruhlmann : meuble au char en ébène de Macassar, amarante et ivoire
- Meubles de grands ensembliers décorateurs tels que Ruhlmann, Leleu,...
Tamara de Lempicka : magnifique portrait du mari de Tamara. Réalisé au moment de leur séparation, le tableau est resté inachevé : la main gauche qui devait porter l'alliance n'a pas été peinte.
- Peintures de Maurice Denis, Tamara de Lempicka,...
- Sculptures de Paul Landowski, les frères Martel,...
Des thématiques spécifiques comme les artistes voyageurs, le renouveau de l'art sacré, l'art du paysage ou encore l'art du portrait, offrent un regard transversal sur la production artistique de l'entre-deux-guerres.
Les années 30 sont une période intensément créatrice. Années folles de grande prospérité économique, véritable bouillonnement d'innovations techniques, industrielles, sociales, architecturales et artistiques. Le musée est un lieu unique qui nous fait voyager dans cet univers d'exception.
Les années folles, l'art déco, le modernisme, autant de courants à comprendre et à découvrir.
ILE SEGUIN
Lieu d'exposition sur le passé, le présent et l'avenir, de l'ancien site Renault devenu aujourd'hui l'écoquartier Billancourt-Rives de Seine, avec les images d'archives, objets de mémoire, films, interviews, maquettes de l'opération qui viennent témoigner de l'épopée industrielle du site et de sa transformation urbaine et architecturale.
Trois grands pôles :
- Pont de Sèvres ;
- Le Trapèze, pièce maîtresse du 3e pôle d'affaires d'Ile de France, EcoQuartier composé de bureaux, logements, équipements publics et culturels, commerces, parcs et jardins ;
- L'Ile Seguin, premier site culturel du Grand Paris à rayonnement international, ouvert, vivant, durable, et l'ouverture prochaine de la "Seine Musicale" au service de toutes les musiques.
"Avec le Pavillon de l'île Seguin, nous allons pouvoir découvrir le lien qui rattache la mémoire de ce site exceptionnel à son présent et à son avenir. Des usines Renault (emblématiques de notre histoire industrielle et sociale) au projet en cours Ile Seguin-Rives de Seine, l'un des pôles majeurs du Grand Paris en devenir, c'est un parcours passionnant, interactif, qui donne la parole à de multiples acteurs."
Pierre-Christophe BAGUET, Maire de Boulogne-Billancourt
FONTAINEBLEAU
Cour des Offices
Chapelle Saint Saturnin
Cour de la Fontaine et Etang aux Carpes
Porte Dorée et Porte du Baptistère
Le château Royal de Fontainebleau est une véritable mosaïque d'édifices transformés ou ajoutés tout au long des siècles et des règnes, du Moyen Age jusqu'à la chute du Second Empire en 1870.
Avec près de 1600 pièces déployées au coeur de 130 hectares de parc et jardins, Fontainebleau peut s'enorgueillir d'avoir connu huit siècles de présence souveraine continue : Capétiens, Valois, Bourbons, Bonaparte ou Orléans. Il n'existe aucun autre château royal en France qui puisse se vanter d'avoir accueilli plus de 30 souverains, de Louis VI Le Gros à Napoléon III.
C'est Napoléon Ier qui l'exprima le mieux :
"Voilà la vraie demeure des Rois, la maison des siècles" dira-t-il à Sainte Hélène en se souvenant de ce lieu qu'il avait tant aimé.
François Ier lança les premières campagnes de travaux qui contribuent à donner à l'édifice l'aspect d'aujourd'hui.
Henri IV fut le souverain qui embellit le plus le château.
Point de départ de tous les bâtiments qui ont rayonné à partir du donjon, la Cour Ovale correspond à peu près à l'emplacement du premier château.
Chapelle de la Trinité et Galerie François Ier
Salle de bal
Salon Louis XIII
Galerie de Diane
Chambre de la Reine et de l'Impératrice
Salle du Trône ou ancienne chambre du Roi
Chambre de l'Empereur
Boudoir de la Reine, dans l'intimité de Marie-Antoinette et Salon des Jeux de la Reine ou Grand Salon de l'Impératrice
Salon Louis XIII, mais aussi salle dans laquelle eut lieu l'accouchement public du futur Louis XIII
Salle Saint Louis
Situés au 1er étage et ouvrant sur la Cour Ovale et le jardin de Diane, les Grands Appartements accueillaient tout le cérémonial avec ses préséances. Tout le faste en est encore perceptible.
Le théâtre impérial, inspiré de l'Opéra Royal de Versailles, vient s'inscrire dans un bâtiment d'époque Louis XV dû à Gabriel.
Les jardins Renaissance, peuplés de statues par Catherine de Médicis selon la mode italienne, sont ensuite agrandis et ornés de fontaines sous Henri IV.
Le roi fait creuser de 1606 à 1609 un canal long de 1200 mètres qui ouvre une vaste perspective.
Le jardin anglais aux allées sinueuses a pris sa forme actuelle sous Napoléon Ier ; il est traversé par une rivière pittoresque et agrémenté de plusieurs sculptures.
Le Grand Parterre est un jardin à la française qui conserve le tracé donné sous Louis XIV et qu'embellissent deux grands bassins, l'un carré, l'autre circulaire.
Le jardin de Diane, ancien jardin de la Reine, doit son nom à la fontaine de Diane qui en occupe le centre.